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EPI : quels équipements pour quels types de risques ?

Rédigé par Menfenil | 24/08/21 14:45

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Qu’est ce qu’un EPI ? Comment le choisir ? De nos jours, il existe une variété de types et de modèles qui diffèrent selon le fabricant, la partie du corps à protéger et la nature du risque. Mais il existe aussi des équipements de protection individuelle qui conviennent à tous les types de risques et d’individus… Le tout, pour s’y retrouver, c’est de savoir décrypter les logos !

À la fin du 19e siècle, au commencement de l’aventure de la grande industrie centralisée, on voit apparaître le vêtement de travail (VT) standardisé. Il s’agit au départ d'une blouse avec une ceinture, puis d'une veste avec pantalon, qui deviennent l'uniforme des ouvriers de tous les pays : le bleu de travail. 

Des V.T. aux E.P.I.

Aux VT, qui devaient répondre aux besoins pratiques de chaque métier, se sont adjoints les équipements de protection individuelle (EPI), dédiés aux besoins sécuritaires. Il existe des EPI pour chaque partie du corps mise en danger : pour la tête, pour les oreilles, pour les yeux et le visage, pour les voies respiratoires, pour le corps, pour les membres supérieurs et pour les membres inférieurs.

Les risques sont identifiés à partir de leur source. On distingue les risques :  

  • chimiques 
  • électrostatiques
  • mécaniques 
  • liés à la visibilité
  • thermiques
  • liés aux intempéries
  • biologiques
  • liés à l’exposition à la radioactivité

À l’intérieur de cette classification, les EPI se déclinent en trois niveaux de protection, correspondant à des normes spécifiques à chaque risque. Chaque niveau de protection requiert une procédure de certification particulière qui garantit la fiabilité du produit.

LES CATÉGORIES DE PROTECTION

1ère catégorie : 

Les EPI de catégorie I couvrent les risques mineurs (classe 1). Ils sont soumis à l’auto-certification, c'est-à-dire que le fabricant s’engage à ce que l’EPI soit conforme à la norme revendiquée.

2ème catégorie : 

Les EPI de catégorie II couvrent les risques importants (classe II). Ils sont soumis par l’Union Européenne à une procédure d’attestation d’examen : un organisme notifié doit attester que l’EPI est conforme en délivrant une Attestation d’examen UE de type (AET), valable 5 ans.

3ème catégorie : 

Les équipements de sécurité pour les risques graves à effets irréversibles  (classe III) sont également soumis à la procédure d’attestation d’examen de l’Union Européenne. En outre, le fabricant doit soumettre son système de production à une surveillance d’assurance qualité par un organisme notifié. 

La réglementation sur les EPI est naturellement très complexe, car elle doit répondre à toutes les exigences de toutes les branches d’industrie. Mais, pour identifier la classe de protection et le niveau de performance d’un EPI, il suffit de savoir lire son étiquette ! À chaque norme correspond un logo sur lequel figurent des indications spécifiques.

 

LES NORMES ET LEURS LOGOS

Norme EN 343 – Protection contre les intempéries

La norme NF EN 343 détaille les exigences des vêtements qui protègent contre la pluie, la neige, le brouillard et l’humidité du sol. Les deux critères pris en compte sont le niveau d’étanchéité du vêtement et son degré de respirabilité. Ces éléments sont indiqués par un chiffre à côté du pictogramme de la norme.

Le premier chiffre = étanchéité

Le second chiffre = degré de respirabilité

Norme EN 14058 – Protection contre le froid

La norme NF EN 14058 détaille les caractéristiques des vêtements qui protègent contre les climats froids : températures de -5°C et inférieures. Le pictogramme peut comporter jusqu’à 5 chiffres.

 

Le premier = classe de la résistance thermique (de 1 à 3)

Le second = classe de perméabilité à l’air (de 1 à 3 – facultatif)

Le troisième = classe de résistance à la pénétration d’eau de (1 à 2 – facultatif)

Le quatrième = isolation thermique effective résiduelle (facultatif)

Le cinquième = isolation thermique effective (facultatif)

L’isolation thermique d’un vêtement peut diminuer lorsque celui-ci est humide et lavé de manière inappropriée. Afin de garder les spécificités techniques du vêtement, il est recommandé de le stocker dans un environnement sec et aéré, et de le faire entretenir par des professionnels.

Norme EN ISO 20471 – Vêtements Haute Visibilité

La norme NF EN 20471 : 2013 (qui remplace la norme EN 471 depuis octobre 2013) détaille les caractéristiques des vêtements à haute visibilité pour un usage professionnel destiné aux personnes travaillant sur des chantiers/routes/voies ferrées où le trafic est important et la vitesse élevée.

Ce type de vêtement professionnel appartient aux EPI de catégorie 2. On distingue les tenues haute visibilité par la présence d’un tissu fluorescent et de bandes rétro-réfléchissantes. 

Il existe 3 classes différentes de vêtement haute visibilité :

  • Classe 1 (Niveau bas) = Surface de matériel fluorescent au moins 0,14 m² / Surface matériel réfléchissant au moins 0,10 m². 
  • Classe 2 (Niveau intermédiaire) = Surface de matériel fluorescent au moins 0,50 m² / Surface matériel réfléchissant au moins 0,13 m²
  • Classe 3 (Niveau élevé) = Surface de matériel fluorescent au moins 0,80 m² / Surface matériel réfléchissant au moins 0,20 m²

Les normes EN 1150 ou EN 13556 s’appliquent aux vêtements de signalisation à utilisation non professionnelle.

Norme EN 14404 : 2004 + A1 : 2010 – Protection des genoux

La norme NF EN 14404 détaille les exigences des protections de genoux.  Il existe 4 types de protection pour les genoux et 3 niveaux de résistance.



  • Type 1 : protections de genoux « indépendantes » du vêtement
  • Type 2 : mousse de protection à insérer dans les poches dédiées sur le pantalon
  • Type 3 : protections amovibles non fixées au corps
  • Type 4 : protections de genoux faisant partie d’un autre accessoire de protection
  • Niveau 0 : aucune protection contre la pénétration
  • Niveau 1 : convient aux surfaces planes et non planes + protection contre la pénétration d’objets < 1 cm. Résistance à la pénétration d’une pointe sous l’action d’une force de 100 N.
  • Niveau 2 : convient aux surfaces planes et non planes en conditions difficiles + protection contre la pénétration d’objets > 1 cm. Exemple : travail dans les mines et les carrières. Résistance à la pénétration d’une pointe sous l’action d’une force de 250 N.

Norme EN ISO 11611 : 2007 / EN ISO 11611 : 2015 – Protection pour la soudure

La norme EN ISO 11611 détaille les exigences des équipements de protection portés pendant des opérations de soudage et autres travaux techniques ayant des risques comparables. Ces vêtements protègent contre les projections de soudure, la chaleur rayonnante et le contact de courte durée avec une flamme. De plus, ils diminuent le risque d’électrocution (contact accidentel avec +/- 100V).

Norme EN ISO 11612 : 2008 / EN ISO 11612 : 2015 – Protection contre la chaleur et les flammes

La norme NF EN 11612 détaille les caractéristiques des vêtements conçus pour protéger le corps du travailleur contre la chaleur et/ou les flammes.

 

Norme EN 1149 – 5 : 2008 – Protection contre les charges électrostatiques

La norme NF EN 1149-5 détaille les caractéristiques des vêtements de protection permettant la dissipation des charges électrostatiques.

 

Norme EN 61482-2 : 2009 – Protection contre les arcs électriques

La norme NF EN 61482 détaille les caractéristiques des vêtements protégeant contre les dangers thermiques d’un arc électrique, c’est-à-dire une décharge électrique de courant entre deux pièces conductrices. 

 

Norme EN 13034 : 2005 + A1 : 2009 – Protection contre les produits chimiques liquides

La norme NF EN 13034 détaille les exigences des vêtements qui protègent de façon limitée contre les projections de produits chimiques liquides